Les techniques de l’opération :⚓
Au sens traditionnel du terme, la taxidermie -littéralement «arrangement de la peau»- consiste à rendre l’apparence de la vie à des dépouilles d’animaux de la manière la plus réaliste possible. On parle aussi de naturalisation. Ayant pris son essor véritable dès le XVIe siècle dans le cadre des cabinets de curiosité, ce travail demande tout d’abord une observation rigoureuse du spécimen se traduisant par le relevé de ses mensurations, de sa coloration et d’éventuelles particularités.
Sur le plan pratique, il est nécessaire de dépouiller complètement l’animal, afin qu’il ne reste aucune matière putrescible. Sa peau doit ensuite être traitée : retrait des parties contenant de la graisse ou des cartilages, bain de tannage, ajout de bactéricides, fongicides ou autres insecticides, etc.
Il faut également préparer un mannequin, adapté à la taille de l’animal et à la position que l’on souhaite lui donner. Pouvant être en fil de fer ou en mousse de polyuréthane, le mannequin doit tenir compte de tous les membres du spécimen car c’est lui qui va assurer la bonne tenue de ce dernier au fil du temps.
L’une des dernières étapes consiste à ajuster la peau sur le mannequin. Une fois l’opération terminée, l’animal est généralement présenté sur un socle. Ces opérations peuvent varier quelque peu selon le type d’animal concerné.
Le métier de taxidermiste aujourd’hui :⚓
En 2007, le Syndicat des Naturalistes Taxidermistes de France (SNTF) comptait environ 300 taxidermistes inscrits au registre des métiers. Parmi eux, seuls 80 occuperaient leur tâche à temps plein ; autrement dit, plus de 70% des taxidermistes exerceraient une activité parallèle.
Certains peuvent être directement intégrés à des muséums mais les cas sont rares. Leur clientèle se partage entre les institutions (musées, zoos), les chasseurs ou autres particuliers, ou encore les décorateurs (de cinéma ou de théâtre par exemple).
La législation joue aussi un rôle important, le Syndicat des Naturalistes Taxidermistes de France estimant que seul 10% des espèces animales sont libres d’être naturalisées. Pour les autres, une demande au Ministère de l’Environnement est nécessaire.
En outre, seul un petit nombre de taxidermistes est habilité, au regard de la Loi, à procéder à la restauration des spécimens conservés dans les musées.