40. Archives départementales de la Corrèze : des documents du fonds 1914-1918
1 août 2014 Luc Fessemaz
Les Archives départementales de la Corrèze ont sélectionné dans leur fonds 1914-1918 ces documents inédits.
Drapeau du 100e Régiment d'Infanterie de Tulle et sa garde. 1912. Aux batailles victorieuses déjà inscrites sur le drapeau vont se rajouter celles de Vitry (1914), Verdun (1916), Reims (1918), Aisne (1918). La solidité, l'esprit de dévouement et de sacrifice du 100e R.I. durant le conflit seront récompensés par l'attribution de trois citations à l'ordre de l'armée. Cote 65Num (1/3), Collection Lascaux.
© Archives départementales de la Corrèze
Premier Bataillon du 126e Régiment d'Infanterie dans la caserne Brune de Brive. s.d. La caserne fut construite entre 1874 et 1877. En forme de U, elle accueille en son centre une cour d'exercice. Avant l'installation définitive du 126e R.I. en 1907, plusieurs régiments d'infanterie (63e, 14e et 80e) y ont été successivement logés. Carte postale ancienne, cote 5Fi 31/418.
© Archives départementales de la Corrèze
Ballon captif et sa nacelle. 20 août 1917. Henri Lacombe, adjudant, était observateur dans le premier groupe d'aérostation, IVe armée, 90e compagnie. Surnommé “saucisse”, ce ballon de modèle Caquot, construit à partir de 1916, peut s'orienter et s'immobiliser dans le vent grâce à ses empennages. Les aérostats sont utilisés en particulier afin d'observer le terrain, les positions et les mouvements des troupes, ainsi que pour orienter les tirs d'artillerie. Depuis leur nacelle, les aérostiers communiquent les renseignements par signaux optiques ou téléphone. Ce fonds privé, donné en 2013 par les descendants d'Henri Lacombe, comprend des clichés et plaques de verre couvrant des vols depuis la première jusqu'à la seconde Guerre mondiale. On y trouve entre autres des photographies des membres de l'escadrille, des ballons, et des photographies aériennes. Fonds Lacombe-Juillac, cote 119J 86.
© Archives départementales de la Corrèze
Carte postale envoyée par Jean Alphonse Soulier à son épouse Françoise. s.d. Jean Soulier, né en 1885, est affecté au 100e régiment d'infanterie de Tulle au début de la guerre, puis passe dans le premier bataillon de chasseurs à pied en juin 1915. Il est réformé en 1917 suite à une grave blessure reçue à Verdun le 31 mars 1916 (fracture du crâne par éclat d'obus). Il est décoré de la croix de guerre en 1963. Ce document est un excellent exemple des cartes postales envoyées par les soldats à leurs familles et bien-aimées. Le montage permet d'assembler le nom du régiment, la caserne, le portrait du soldat, et des pensées. Le tout est ensuite colorisé manuellement. Fonds Soulier, cote 66Num (nc).
© Archives départementales de la Corrèze
Extrait de l'album photographique du Dr. Louis Bussy, de Lubersac (1885-1971), médecin auxiliaire dans le 63e Régiment d'infanterie. À sa mobilisation, en 1914, il a tout juste terminé ses études de médecine et n'a pas encore exercé. Il tient un carnet de guerre, entretient une correspondance soutenue avec sa famille et réalise quantité de photographies qui sont autant de jalons de son parcours au front. Fonds Bussy, cote 63Num 5_19.
© Archives départementales de la Corrèze
“Une lettre peu banale”, extrait d'un article du Corrézien. 27 janvier 1915. Durant toute la durée du conflit, la Corrèze ne compte guère qu'un titre quotidien comme source d'information, le journal Le Corrézien. Sa publication connaît seulement une brève interruption de la mi-décembre 1914 au 15 janvier 1915 suite à la parution d'un article dénonçant l'illégale exemption du service armé d'un habitant de Tulle, immédiatement réprimée par la censure militaire. Au-delà du discours officiel, certains traits d'humour percent ici et là, comme cet article le laisse entendre. Extrait du journal Le Corrézien du 27 janvier 1915. Cote 8Pr 81.
© Archives départementales de la Corrèze
Entrée de la Manufacture d'armes de Tulle, 1916. Sollicitée pour la réalisation du programme de guerre, la transformation de l'usine avec la construction de nombreux ateliers et l'augmentation des effectifs vont permettre d'atteindre des records de production, notamment pour la fabrication du fusil 1886 dit “fusil Lebel” et la réparation des affûts de canon 75. Durant la guerre, une surveillance civile et militaire est exercée avec de nombreux postes de gardes répartis sur tout le site. Carte postale ancienne. Cote 2Fi 3624.
© Archives départementales de la Corrèze
Partie de boules improvisée par les soldats blessés et convalescents dans l'enceinte de l'hôpital auxiliaire n° 201 de Tulle, 1915-1917. Installé successivement dans les bâtiments de l'ancienne école du Sacré-Cœur puis dans l'école normale d'institutrices ainsi que dans le palais de justice à Tulle, cet hôpital militaire temporaire de 43 lits géré par l'association des Dames françaises fonctionne de décembre 1914 à janvier 1919. Fonds Corbel, cote 21Fi 11.
© Archives départementales de la Corrèze
Photographie de classe des filles de l'école d'Alsaciens-Lorrains de Brive. s.d. Parallèlement à l'afflux des évacués de la zone des armées vers Brive, une école est créée spécifiquement dès décembre 1914 pour accueillir les enfants d'Alsace-Lorraine. Sous l'autorité du caporal-instituteur Chaumeil, l'école reçoit jusqu'à 37 garçons et 31 filles en 1915. Cote 4M 233.
© Archives départementales de la Corrèze
Pêle-mêle de cartes, tickets et carnets d'alimentation. 1914-1918. Un Comité départemental de ravitaillement de la population civile est chargé d'encadrer et de réglementer la vente et la consommation de certaines denrées de première nécessité (sucre, pain, farine, céréales, charbon...). En ce sens, chaque consommateur ou chef de ménage est tenu, pour lui et sa famille, d'établir sur un carnet une déclaration des quantités consommées. Cote 6M 459 (montage).
© Archives départementales de la Corrèze
Défilé militaire du 100e Régiment d'Infanterie à Tulle. 1919. Après une absence de plus de cinq ans, le 22 septembre 1919, le 100e R.I. est rassemblé entièrement au siège de la garnison. À cette occasion, pour célébrer dignement le retour de ses héros, une fête et un défilé militaire sont organisés à travers toute la ville. Cote 22Fi 237.
© Archives départementales de la Corrèze
Affiche pour l'emprunt de la paix. 1919. Après avoir répondu aux quatre emprunts successifs lancés par le gouvernement durant la guerre, la générosité des Corréziens est à nouveau sollicitée par voie d'affichage pour participer à la reconstruction et à la relance économique du pays.nc.
© Archives départementales de la Corrèze
Meisseix (Puy-de-Dôme).1959. On est en 1959, le traditionnel “verre de rouge” est sorti sur la table de campagne pour accueillir le photographe. Henri Manuby, sa petite fille sur ses genoux, a décroché d'entre les calendriers le cadre qui renferme son diplôme d'ancien combattant de 14-18. Cote 35Fi 488, cliché Simon Louradour.
sources
Archives départementales de la Corrèze : www.archives.cg19.fr
Archives, Corrèze, ECLAIRER Témoignages
...