56. La bataille des frontières : du 7 au 23 août 1914
25 août 2014 Luc Fessemaz
Carte : la progression des armées allemandes en Belgique et en France du 17 août au 5 septembre 1914
Le plan XVII élaboré par le chef d'état-major Joseph Joffre et qui entre en application en avril 1913, prévoit en cas de guerre avec l'Allemagne, une offensive en Lorraine (P.55)
Un assaut préliminaire censé préparer la grande offensive française est déclenché dès le 7 août 1914 : le 7e corps du général Bonneau, basé à Besançon avance lentement vers Mulhouse, il s'en empare deux jours plus tard, mais en est chassé dès le lendemain par une contre-attaque des Allemands (P.116)
L'offensive en Lorraine débute le 14 août, lorsque le1ère armée du général Dubail et la 2e armée du général Castelnau, traversent la frontière et avancent vers Sarrebourg (P.118). La VIe armée allemande commandée par le Kronprinz Rupprecht de Bavière et la VIIe armée commandée par le général prussien von Heeringen passent à la contre-attaque le 20 août (P.119). Le 23 août les deux armées françaises doivent se replier le long de la Meurthe et tiennent la position face à l'offensive des deux armées allemandes du 26 août au 7 septembre (P.120).
Plus au nord la 3e armée française commandée par le général Ruffey et la 4e armée commandée par le général de Langle de Carry ont pour mission de pénétrer le massif des Ardennes, au sud de la Belgique en direction des villes d'Arlon et de Neufchâteau. Elles entrent en collision avec la IVe armée allemande commandée par le duc de Wurtemberg, et la Ve, commandée par le Kronprinz. Le 22 août (voir l'article sur le site consacré à cette terrible journée), l'avance des deux armées françaises est arrêtée net et elles subissent de très lourdes pertes. Pour se protéger les deux armées doivent se replier derrière la Meuse (P.122).
Les opérations se déplacent alors vers la frontière franco-belge, ligne qui correspond au plan Schlieffen des Allemands et qui doit aboutir à une victoire en six semaines. Le 24 août, avec la chute des forteresses belges de Liège et de Namur, les armées allemandes n'ont plus d'obstacles pour exécuter leur plan stratégique. La 5e armée du général de Lanrezac doit faire face aux assauts de la IIe armée de von Bülow et de la IIIe armée de von Hausen lors de la bataille de la Sambre, alors que plus a gauche les alliés britanniques commandés par le général French doivent affronter le Ire armée de von Kluck lors de la bataille de Mons. La défaite de la 5e armée française entraîne à son tour le repli de l'armée britannique. Au matin du 24 août, le général en chef Joffre explique dans un message au ministre de la Guerre Messimy pourquoi tout le front doit reculer (...). La grande retraite va durer quatorze jours et ramener les armées française et britannique aux environs de Paris (P.130).
Source : d'après La Première Guerre mondiale, John Keegan. Édition initiale 2003. Collection Tempus, janvier 2014.
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