Les animaux sauvages

Nicolas I Laudin

Plaque : Daniel dans la fosse aux lions

Limoges, 2e moitié du 17e siècle

Inv.118

Dépôt du musée national Adrien Dubouché, 1951

© Musée des Beaux-Arts de Limoges – Palais de l'Évêché Cl.F.Magnoux

DP L'émail de Limoges, histoire et techniques

http://www.museebal.fr/fr/histoire%20de%20l%27email

Notices d'œuvres sur le thème du lion réalisées dans le cadre de l'ERR Arts du feu et du fil.

Titre de l'oeuvre: Le Lion au serpent, d'Antoine Louis Barye

Symbolique/fonction: Le lion, symbole de courage; le serpent, symbole de perfidie.

Technique: bronze

Période: 3ème quart du XIXème siècle

BAL

Symbolique/fonction: Le lion annonce la résurrection du Christ.

Technique: émail

Période: 1541

BAL

Titre de l'oeuvre: Jean II PENICAUD (atelier), Les travaux d'Hercule

Symbolique/fonction: Le lion de Némée, d'origine surnaturelle, une bête féroce dotée d'une force extraordinaire.

Technique: émail

Période: milieu du XVIe siècle

Titre de l'oeuvre: Amulettes de Sekhmet

Symbolique/fonction: Sekhmet, émanation redoutable de la déesse dangereuse, elle personnifie la puissance destructrice du soleil.

Technique: faïence égyptienne

Période: Basse époque

La lionne assise est une sculpture créée par le sculpteur animalier Paul Jouve pour la manufacture GDA (Gérard, Dufraisseix et Abbot) au début du XXème siècle.

Paul Jouve fait partie, au même titre que Georges de Feure et Edward Colonna, du groupe de jeunes artistes qui proposent alors à l’entreprise des modèles réalisés en porcelaine de Limoges pour satisfaire une commande de Siegfried Bing et de son fils Marcel pour leur magasin parisien, « La maison de l’Art Nouveau ». Chantal Meslin-Perrier et Marie Segonds-Perrier dans leur ouvrage intitulé Limoges, deux siècles de porcelaine, précisent que « ces artistes utilisèrent, pour les modèles en porcelaine de Limoges, les courbes harmonieuses et les motifs stylisés de l’Art Nouveau décorés dans la gamme des couleurs pastel de grand feu. Les créations furent nombreuses et contribuèrent certainement à introduire ce nouveau courant artistique à Limoges ».

La lionne assise est l’une de ces réalisations. Créé en porcelaine blanche, délicatement rehaussée de touches roses pastel autour du museau et des yeux, ce modèle est de grand feu.

L’animal, sauvage et indomptable, est représenté prêt à bondir sur sa proie. Son corps entier est tendu vers l’attaque.

Paul Jouve s’inscrit ainsi dans la lignée des artistes qui ont représenté des animaux depuis la première moitié du XIXème siècle, sous l’impulsion du peintre Eugène Delacroix et du sculpteur Antoine-Louis Barye qui étudiaient les spécimens exotiques visibles à la ménagerie du Jardin des Plantes. Le goût pour la représentation animalière se poursuit avec les travaux du sculpteur François Pompon et de Paul Jouve. Ce dernier demeure célèbre pour ses nombreux dessins d’animaux, notamment ceux des personnages du Livre de la jungle de Rudyard Kipling, dont il illustra une version parue en 1919.

Martial Thabard

(1831 – 1905)

Le charmeur de serpent, Salon de 1872

Plâtre modèle pour la statue en marbre placée dans le jardin du Palais-Royal, Paris

Inv. 2003.12.2 ; dépôt de l'Etat, 1872

© Musée des Beaux-Arts de Limoges – Palais de l'Évêché

Mallette-jeu pour le primaire avec livret documentaire « Bête et monstre » exploitable pour le cycle 3.

http://www.museebal.fr/1-degre

http://www.museebal.fr/sites/default/files/img/2%20Livret%20b%C3%AAtes%20et%20monstres%20Vd%C3%A9f.pdf

Notices d'œuvres sur le thème du serpent réalisées dans le cadre de l'ERR Arts du feu et du fil.

Titre de l'oeuvre: Le Lion au serpent,

d'Antoine Louis Barye

Symbolique/fonction: Le lion, symbole de courage;

le serpent, symbole de perfidie.

Technique: bronze

Période: 3ème quart du XIXème siècle

Titre de l'oeuvre: Louis Bourdery, Simonetta Vespucci

Symbolique/fonction: Le serpent revêt plusieurs dimensions: la tentation et la séduction incarnées par Simonetta Vespucci / la maladie qui ronge la jeune femme intérieurement / une référence à l'Ouroboros, symbole de renaissance et d'immortalité.

Technique: émail

Période: vers 1892

Titre de l'oeuvre: Pierre Courteys, Laocoon et ses fils

Symbolique/fonction: Le serpent, créature infernale incarnant la démesure des forces naturelles.

Technique: émail

Période: vers 1559

Amulette de Thot cynocéphale

Basse époque / Faïence égyptienne – albâtre - stéatite

Inv. E.626a, legs Jean-André Périchon, 1931

© Musée des Beaux-Arts de Limoges – Palais de l'Évêché Cl.F.Magnoux

• Mallette-jeu pour le primaire avec livret documentaire « Bête et monstre » exploitable pour le cycle 3.

http://www.museebal.fr/1-degre

http://www.museebal.fr/sites/default/files/img/2%20Livret%20b%C3%AAtes%20et%20monstres%20Vd%C3%A9f.pdf

• Dossier pédagogique Egypte

http://www.museebal.fr/fr/dossiers-pedagogiques

http://www.museebal.fr/sites/default/files/img/1-%20Diaporama%20Presentation.pdf

• Catalogue d'exposition du BAL « Visages d'Egypte »

http://www.museebal.fr/fr/node/9

Création – D'après une aquarelle de J. R. R. Tolkien tirée de Letters from Father Christmas,

Tissage – Atelier tapisserie Guillot, Aubusson

Tapisserie de basse lisse, chaîne coton, trame en laine

Dimensions : 2,84m ht x 2,20m

Cette tapisserie est la quatrième œuvre de la tenture Aubusson tisse Tolkien, elle reprend l’aquarelle originale de J. R. R. Tolkien.

En 1920, John Tolkien, fils aîné de l’auteur, alors âgé de 3 ans, reçoit une lettre apparemment expédiée du Pôle Nord par le Père Noël en personne. Cette lettre lance une tradition familiale qui perdure jusqu’en 1943, soit jusqu’aux 14 ans de Priscilla, la cadette des quatre enfants Tolkien. Le Père Noël raconte aux enfants Tolkien son quotidien et souvent les mésaventures de son premier assistant, l’ours polaire Karhu. Au fil des années, les lettres deviennent de plus en plus longues, et sont accompagnées d’une ou plusieurs illustrations. Sur les enveloppes, J. R. R. Tolkien dessinait un timbre représentant le Pôle Nord : c’est littéralement un pôle, bien que découpé par une stalagmite géante, adossé à une aurore boréale. Cette représentation du Pôle Nord est l’élément de base dans la lettre et l’illustration de 1926.

Lettres et dessins furent publiés pour la première fois en 1976 par Baillie et Christopher Tolkien chez George Allen & Unwin.

Suzanne Lalique – Haviland

(1892-1989)

Paravent, 1914-1927

Huile sur toile

Inv.2014.4.1.1-3 ; achat en vente publique avec l'aide du FRAM, 2014

© Musée des Beaux-Arts de Limoges – Palais de l'Évêché Cl. V.Schrive

Catalogue d'exposition Suzanne Lalique – Haviland

http://www.museebal.fr/fr/node/9

Tissage – Atelier de la Marche (Région Aubusson-Felletin)

Tapisserie de basse lisse

Vers 1530 apparait un nouveau genre de tapisserie d’abord dans les Flandres, puis dans la région d’Aubusson : les verdures dites « à feuilles de choux », « à grandes feuilles », « à feuilles renversées » ou « à aristoloches ». La civilisation humaine n’est que bien souvent un sujet reléguer au second plan, la faune, réelles ou imaginaire, et la flore sont misent au premier plan.

Dans cette tapisserie, on retrouve les larges « feuilles de choux » évoquant une végétation sauvage et caractéristique de ce style. C’est ici un combat particulièrement dynamique qui s’offre nos yeux : deux lions se jetant sur une autruche aux ailes largement déployées. Plusieurs rapaces ainsi qu’un paon bordent la scène.

Les signes d’occupation humaine sont relégués en arrière-plan, loin de la nature hostile. Deux petites silhouettes humaines sont tout de même visibles, un fait peu fréquent sur ce type de tapisserie.

Tapisserie installation sur le thème "Matrice-tapisserie" – Appel à création 2014.

Création – Pascal Haudressy, artiste né en 1968 d’origine Tatar, vit et travaille en France (Paris).

Tissage – Atelier Patrick Guillot, Aubusson et Cc Brindelaine, 2015

Sculpture et vidéo : Atelier de l’artiste.

Tapisserie de basse lisse, chaîne coton, trame en coton, soie, lin, viscose, 5 fils de chaîne au cm

Dimensions – 3,20m ht x 4,70m l

Couleurs : 5 couleurs, teinture Thierry Roger, Aubusson (teinture chimique)

Sculpture en résine

Projection vidéo

Pascal Haudressy axe son travail sur le mouvement, la matérialité et l’immatérialité. « Il explore les profondes mutations de notre monde où les entités biologiques n’ont jamais autant coexisté avec les formes de vies digitales. Chacune de ses œuvres forme un lien ou une réconciliation entre le passé et le futur, la nature et l’activité humaine, la science et le mythe ou l’Orient et l’Occident ».

La matrice-tapisserie If prolonge l'histoire des verdures d’Aubusson par une œuvre vibratile, mouvante où un espace physique figé tel un socle patrimonial (la tapisserie), joue avec l’immatérialité et un mouvement renouvelé, reconfiguré dans une synthèse contemporaine. Pascal Haudressy s'est inspiré du tableau L’arbre aux corbeaux de Caspar David Friedrich, introduisant à son installation une dimension contemplative et méditative. Il met en avant le motif du corbeau comme un lien entre le monde physique et le monde spirituel. La tapisserie, loin d'être un simple écran, existe en émulsion subtile avec l'image projetée et la sculpture en volume, créant une œuvre matrice génératrice, faite de matières patrimoniales, de lumière, de mouvement.

Scarabée

Basse époque - Nouvel Empire / Faïence égyptienne - Stéatite parfois

émaillée – Pâte de verre

Inv. E.715, legs Jean-André Périchon, 1931

© Musée des Beaux-Arts de Limoges – Palais de l'Évêché Cl.F.Magnoux

• Dossier pédagogique Egypte

http://www.museebal.fr/fr/dossiers-pedagogiques

http://www.museebal.fr/sites/default/files/img/1-%20Diaporama%20Presentation.pdf

• Catalogue d'exposition du BAL « Visages d'Egypte »

http://www.museebal.fr/fr/node/9

Cette coupelle dite "à la libellule", haute de 6.5 cm., a été créée par la Manufacture Pouyat de Limoges en 1903. Cette manufacture de porcelaine est connue pour la qualité exceptionnelle de ses porcelaines d’une blancheur incomparable. Comme l’écrit Adrien Dubouché en 1878, « c’est de la porcelaine blanche, toute blanche dans sa virginale simplicité ; là, l’œil se repose, l’esprit se recueille, on respire librement, tout en nous est satisfait. »

La réalisation de cette coupelle traduit la diversification de l’entreprise qui relève ainsi un tout autre défi technique, en perfectionnant l’emploi d’émaux translucides colorés. Cependant, la paternité de cette invention ne revient pas à Pouyat mais à la Manufacture parisienne Viltard et Collet qui en dépose le brevet le 11 novembre 1901, précisant alors que « ce procédé permet de réaliser des décorations d’un genre absolument nouveau, notamment les à-jours garnis d’émail translucide qui, par transparence, fournissent des effets remarquables de beauté. » Pouyat fait donc appel à l’entreprise parisienne pour réaliser à Limoges à partir de 1902 une petite série de ces objets décoratifs. En raison du coût de fabrication élevé, leur production s’arrête en 1906.

Ces objets, dont il ne reste qu’un nombre restreint, sont considérés dès cette époque comme des objets d’art. En effet, la plupart porte la marque entourée de feuilles de laurier qui caractérisait les porcelaines décorées à la main et en "décor riche". Cette technique était parfaitement adaptée aux décors Art nouveau, comme le montre cette coupelle dont le thème de décor choisi peut rappeler les lampes colorées de Louis Comfort Tiffany à la même époque ou les bijoux créés par René Lalique.

Le décor floral de branche de mimosa choisi pour cette coupelle est typiquement Art nouveau. Les couleurs des émaux sont éclatantes et chatoyantes et mettent en valeur la libellule qui, d’une grande finesse, semble prendre son envol.

Cet objet qui mesure 20 cm. de hauteur et 36 cm. de largeur est un étonnant surtout de table en porcelaine dure décorée fabriqué par la manufacture Pillivuyt à Mehun-sur-Yèvre dans le département du Cher vers 1870. Il a été présenté à l'Exposition universelle de 1878, à Paris.

La région du Berry est depuis le XIXème siècle la deuxième région porcelainière française après le Limousin. En effet, à la fin du XVIII ème siècle, plusieurs porcelainiers parisiens, motivés par des terrains moins chers, une main-d’œuvre moins exigeante, une abondance d’eau et de bois, et des découvertes sporadiques de sables fins, d’argile et de kaolin s’y installent. La famille Pillivuyt fut d’ailleurs la première à s’installer dans le Berry, à Foëcy, pour y fonder une usine en 1818. Entrepreneur avisé d’origine suisse, proche des milieux parisiens, Charles Pillivuyt est soucieux de suivre les tendances esthétiques de l’époque. Dès 1855, il ouvre une unité de recherche dite « la Spéciale », où travaillent des artistes et des sculpteurs parisiens. Dès lors, l’entreprise se distingue par ses créations de formes et de décors, ce qui lui permet d’atteindre une renommée exceptionnelle.

Ce surtout est étonnant par le choix de son décor. Trois éléphants majestueux, somptueusement harnachés, en marche, trompes baissées, défenses en avant, soutiennent une vasque festonnée. Ils donnent immédiatement à cette œuvre une connotation lointaine et exotique. Dans le même esprit, sur la frise décorative qui recouvre le pied de l’objet, se distingue un motif chinois appelé « masque taotie ». Il représente de manière stylisée et symétrique la tête d’une créature cornue, aux yeux globuleux, aux épais sourcils et aux crocs aiguisés.

À la fin du XVIIème siècle, le mot « surtout » désigne les objets (salières, boîtes à épices, huiliers-vinaigriers, sucriers) réunis sur un plateau formant un ensemble à la fois décoratif et utilitaire posé au centre de la table et autour duquel s'organisent les services. Le matériau le plus utilisé pour leur réalisation est la porcelaine mais ils peuvent aussi être en argent ou en métal.